C'est Officiel
L'Officiel Hommes publie dans son dernier numéro un portrait consacré à Benjamin Siksou et réalisé par Milan Vukmirovic rédacteur en chef du magazine.............
BENJAMIN SIKSOU (je corrige :-))
De la nouvelle star au nouvel espoir
Avril-mai 2008. Avant de se faire un nom dans la musique, ce jeune homme de 21 ans avait déjà un prénom, Benjamin. Benjamin de la Nouvelle Star. Un visage aussi regardé cahque jeudi soir sur M6 par des millions de téléspectateurs tombés sous le charme, et même placardé en ce printemps sur les murs de la capitale, pour son rôle d'acteur aux côtés de Daniel Auteuil dans la comédie 15 ans et demi. Et, bien sûr, une voix, au timbre inégalé et au registre ahurissant, sur laquelle Lio, Philippe Manoeuvre, Sinclair et André Manoukian, les quatre intraitables membres du jury de l'émission, ne purent que s'accorder. Aujourd'hui retombée l'effervessence, Benjamin Siksou nous parle de ses projets, de ce premier album tant attendu, de son prochain film.
PHOTOS ET INTERVIEW MILAN VUKMIROVIC
O : Comment te sens-tu après cette aventure "Nouvelle Star". On sentait souvent le plaisir intense que tu avais à chanter mais aussi un certain malaise quand il fallait que tu parles de toi. C'était difficile de faire face à cette médiatisation intensive?
B.S. : Je savais à quoi m'attendre en faisant une émission comme celle-là. Je n'étais pas naïf. Je connaissais les mécanismes et le prix à payer pour se faire connaître. Je me suis fait plaisir, et ça m'a souvent amusé. Dévoiler sa vie privée, cela me plaisait moins mais j'ai accepté les règles et je les ai assumées.
O : Quelle était la raison première qui t'a poussé à faire cette émission?
B.S. : Je la regardais avant et je kiffais déjà certaines des performances de Julien Doré, par exemple. En fait, ce sont les gens de l'émission qui sont venus me chercher après m'avoir vu sur Myspace. Ils m'ont dit quelle direction et quel style ils voulaient prendre pour la saison 2008 et avec quel jury. Le côté plus rock, notamment avec l'arrivée de Philippe Manoeuvre, m'a bien plu. J'ai senti que ça pouvait être une occasion pour moi de faire connaître mon style, ma voix, et que peut-être je pouvais imposer quelques genres musicaux qui ne passaient pas forcément jusqu'alors dans l'émission, en tout cas à cette heure-là. C'était un défi pour moi. J'aime l'idée du défi, de l'exercice de style et d'essayer de faire ce qu'on nous demande mais à notre manière. Chercher la liberté au milieu de toutes ces contraintes, ça peut être excitant. Le direct peut permettre ça aussi. Avoir des musiciens en live était aussi quelque chose d'excitant pour moi.
O : Ce qui m'étonnait beaucoup chez toi lors de tes prestations, c'était que tu semblais tout donner. Tellement que tu paraissais complètement sonné après avoir chanté?
B.S. : Oui, bien sûr. On est sur scène, il y un public et on en oublie presque que c'est de la télévision. On oublie qu'une fois la chanson finie, on se retrouve devant le jury et que l'on doit parler... Même si l'opinion de Philippe Manoeuvre était importante pour moi, le plus important était déjà fait.
O : As-tu l'impression, avec cette direction musicale et les autres candidats, d'être tombé sur une bonne année?
B.S. : Il y avait pas mal de points communs entre nous. Même si chacun avait son style, la plupart avait déjà fait des concerts et beaucoup jouaient déjà d'un instrument.
O : Depuis combien de temps fais-tu de la musique?
B.S. : Depuis six ans, je fais de la musique. Je joue de ka guitare et je chante. Je fais quelques concerts avec des amis qui, eux, ont monté un groupe, Second Sex. Ils sont plutôt sur un trip rock, garage, moi je continue à faire mes chansons dans mon coin, je n'ai jamais trouvé ma place dans le rock, je préfère jouer dans les bars ou clubs à tendance jazz ou blues.
O : Tu chantes beaucoup en anglais?
B.S. : En anglais, amis aussi en français. Pour moi, ce sont deux manières différentes d'écrire. En français, je suis inspiré par un style comme celui d'Alain Bashung. Par contre, en anglais, je suis plus blues et jazz. J'ai très tôt, été influencé par John Lee Hooker, James Brown, Otis Redding, Ella Fitzgerald, les Blues Brothers...
O : Par qui as-tu découvert ces musiques?
B.S. : Beaucoup de ces standards par ma mère, dès l'âge de 6 ans. J'ai pu y découvrir le gospel, le jazz. Et suite à ce choc, j'ai su que la musique pouvait être une sorte d'évasion pour moi et c'est là que je me suis mis à chercher, à découvrir d'autres artistes qui pouvaient me plaire ou m'influencer.
O : Tu joues aussi la comédie. C'est une activité que tu veux faire en parallèle?
B.S. : Oui car le cinéma me passionne. J'ai toujours aimé créer, que ce soit de la musique ou des mini courts-métrages. J'aime l'écriture en générale. Le jeu est venu après. Mais c'est une expérience incroyable. Comme je suis un peu allergique à l'école, le cinéma comme la musique me permettent de rencontrer veaucoup de gens, et j'apprends beaucoup de toutes ces rencontres. Mais la musique est vitale pour moi. La comédie moins. Encore une fois, pour moi, composer, écrire, jouer tout cela se rejoint. Chanter sur scène c'est aussi une performance d'acteur... J'ai reçu récemment des super projets de courts-métrages par des gens avec qui j'aimerais beaucoup collaborer. Je suis assez solitaire en écriture mais un projet ne se fait jamais vraiment seul au final. J'aime aussi me mettre en danger. Jouer dans Largo Winch ou dans un court-métrage d'un jeune de 20 ans m'excite tout autant.
O : Alors nous, nous croyons beaucoup en toi. On attend avec impatience ton premier album. On t'a entendu chanter sur Youtube, à la télévision. As-tu conscience de l'attente du public te concernant? Cela te met-il une quelconque pression?
B.S. : Honnêtement non. Pour le moment, en tout cas. Peut-être que je l'aurai juste avant la sortie du disque, quand cela se précisera. Mais je suis encore au stade de réflexion sur ce à quoi j'aimerais que cet album ressemble.
O :Mais pourtant il y a une frustration de la part du public. On écoute un artiste, on le suit pendant quelques semaines et on aimerait pouvoir continuer à entendre sa voix, écouter sa musique. As-tu penser à faire un single avant?
B.S. : Ce qui est sûr, c'est que je veux continuer à faire des concerts. A la rentrée, je dois continuer d'écrire, de composer et de maquetter. Je ne sais pas si je vais utiliser des textes que j'ai déjà écrits ou tout recommencer à zéro.
O : Comment se passe l'après Nouvelle Star quand on arrive deuxième? as-tu pris un agent? As-tu une maison de disque derrière toi?
B.S. : Oui, j'ai pris un manager pour m'aider et ne pas me sentir seul dans le milieu. Je construis aussi une équipe autour de moi pour la presse, etc. Mais je n'ai pas de maison de disques.
O : La reprise de "New Soul" de Yael Naim que tu as afaite est presque mieux que l'original. C'est ce qui s'est passé avec Julien Doré et "Moi... Lolita" d'Alizée. As-tu pensé à sortir comme Julien, un single de cette reprise "New Soul"?
B.S. : Pour le moment non, car ce serait dans une démarche purement commerciale. Or je préfère vraiment sortir un morceau à moi.
O : As-tu une idée du style, de l'ambiance musiacle que pourrait avoir ton premier album?
B.S. : Je ferai évidemment ce que j'aime le plus, avec une base et une tonalité de jazz et blues mais mélangés aussi avec des rythmes plus hip-hop et rock parfois.
O : As-tu ressenti un vide après l'émission et avant l'arrivée de ton premier album?
B.S. : Un vide non, un flou oui car beaucoup de possibilités s'offrent à moi. Je sais que l'année qui vient est tout sauf une année sabbatique. C'est maintenant que je dois me servir de tout ce que j'ai vécu ces cinq dernières anées et évidemment ces derniers mois. Il faut que tout ça explose.
O : Comment gères-tu ta nouvelle notoriété? Finalement tu es rentré par la lucarne dans le foyer de millions de personnes qui croient te connaître
B.S. : Je ne me suis pas caché après l'émission, mais j'ai décidé de ne pas changer de vie. Je continue de prendre le métro. Je n'ai pas voulu d'une médiatisation à outrance une fois passé les besoins de l'émission. Et finalement, je me suis aperçu que les gens étaient très cool avec moi. J'ai l'impression d'avoir géré cela de manière plutôt tranquille. J'en suis heureux aujourd'hui.
O : En fait, tu sembles faire partie de cette nouvelle génération qui prend le système à son avantage sans trop en subir les inconvénients. Cette émission est un tremplin qu'il faut maîtriser. Etre un artiste dans ce système n'est pas facile. Avant la télé-réalité était mal vue. Mais finalement quelques artistes sortent leur épingle du jeu et les critiques du monde de la musique leur sont moins fermées.
B.S. : Je suis assez dans la lune pourtant. Mais je ne suis jamais éloigné de ce je veux ou voulais faire après ou avant l'émission. Les gens ont aimé mon univers, je ne veux pas les décevoir. C'est une manière de rester intègre artistiquement.
O : Tu as utilisé le système, sans être totalement contre au risuqe de rester dans ton coin et sans foncer non plus tête baissée au risque de te perdre. Alors, heureux?
B.S. : Heureux oui, et si c'était à refaire, je le referai. Ça s'est passé comme je le voulais. Le but, c'est la musique et le chant. Je suis fier de ce que j'ai pu faire et montrer. Je suis vraiment excité à l'idée de redonner à ceux qui m'ont aimé ce que moi j'aime faire. C'est pour ça que l'attente, la pression m'excitent énormément. Le lien qui s'est créé avec ceux qui m'ont soutenu existe et je veux tout faire pour ne pas les décevoir.
Ayé!
Enjoy!
Merci Olga Source de l'information : http://www.lepost.fr/portfolio/2008/09/02/1255939_benjamin-siksou-est-dans-l-officel-hommes-n-13-de-septembre.html
Parenthèse : Benjamin a remis la vidéo de Just know that I knew sur son myspace : http://www.myspace.com/benjaminsiksou